Valerian est un garçon effilé, à l’allure svelte, mais parfaitement constitué comme un jeune homme de son âge : musclé comme il le faut, il n’est ni trop petit, ni trop gros. Ses cheveux sont mi-longs, noirs [qui n'est pas une couleur de l'arc-en-ciel], et s’opposent directement à ses yeux clairs, olives, impénétrables et particulièrement inquiétants - cela dit, cela s’accorde parfaitement à son caractère, comme vous pourrez le voir un peu plus bas. Il n’aime pas particulièrement porter des bijoux sur lui, cependant, il garde toujours une boucle d’oreille du coté droit de son visage, qui lui est ovale et au teint éclairci, doux, et rassurant.
Valerian aime rester simple ; aussi, vous ne verrez jamais de gel dans ses cheveux - qui d’ailleurs ne sont presque jamais vraiment coiffés - et il ne porte que très rarement des vêtements «flashy», ou tout ce qui pourrait attirer l’attention des autres sur lui. Son regard est souvent inexpressif, non pas du fait qu'il ne ressente absolument rien, mais simplement car il tente d'enfuir à chaque instant ses sentiments à l'égard des autres. Vous l'aurez comprit, il est donc rare de voir apparaître un sourire sur sa "gueule d'ange". Mis à part cela, il porte en permanence une arme de poing sur lui, pas par sécurité mais simplement pour agir rapidement lorsqu'on lui en donne l'ordre. Il la cache au plus souvent sous son manteau, dans une poche intérieure, ou bien à la ceinture, mais de façon non visible afin de ne pas, encore une fois, attirer tout les regards dans sa direction.

Valerian à un caractère bien unique, qui lui vaut un titre de "mystérieux" dans l'académie. En effet, c’est à la fois un jeune homme impulsif et borné, tout comme patient et réfléchi. Parlant très peu, n’allant jamais vers les autres, il est comparable à un loup solitaire, éloigné de la meute pour vivre seul et ne dépendre de rien. Malgré tout, ceux qui ont su percer la coquille qu’il s'efforce de maintenir depuis quelques années savent à quel point il peut être fragile mentalement, à cause des événements qu’il a vécu dans sa courte vie. Désespoir, peurs, cauchemars, tout cela hante son esprit et semble ne pas vouloir en démordre. Cependant, il n'en parle jamais à personne et ses secrets resteront probablement enfuis dans son cœur jusqu’à ce que la mort l’emporte. Il ne vit que dans l’espoir de retrouver la personne qui l’a sauvé de la mort, et aussi dans le but de voir s’éteindre la race des vampires, de sa main ou non. A noté que, même s’il leur voue un sentiment de haine profond, il lui est arrivé d’entretenir des liens avec quelques vampires sans jamais vouloir mettre fin à leurs jours ... Que dire d'autre ? Valerian est persévérant, peut être un peu trop, il sait être très amical s’il se trouve avec une personne de confiance - il lui arrive parfois même d'être drôle, étonnant n'est-ce pas ? - et est surtout très maladroit malgré tout ses efforts pour vaincre ce défaut. Pour finir, il est le genre d'homme à laisser un bras ou une jambe pour accomplir ses desseins, prêt à tout, et donc, totalement stupide. Pourquoi ? Là encore, c'est un mystère.

Les vampires, ne sont-ils pas de belles créatures ? Nobles, dignes, influents; ils sont à la fois respectés et craints par ceux qui connaissent leur existence. Leurs capacités physiques sont nettement plus évoluées que les humains, ils excellent dans tout les domaines, dépassent les limites de notre imagination pour certains, et grâce à leur pouvoir, sèment la terreur ou font le bien du peuple. Les vampires ne sont pas comme nous l’imaginons, ce ne sont pas que des êtres suceurs de sangs, vivant pour terroriser des malheureux à chaque seconde de leur vie. Certains sont comme cela - ils ne peuvent se résigner à plonger leurs crocs dans votre cou à l’odeur alléchante - cependant, la quasi-totalité est inoffensive, ou du moins, ne souhaite pas faire le mal autours d’elle. Valerian, lui, les voit tous de la même facon : des assassins, auxquels on peut s’attacher, mais qui finissent toujours pas vous laisser dans un coin, sans vie, alors que la dernière chose que vous apercevez d’eux est un sourire amical.

L’enfance du jeune homme est plongé dans l’oubli, les seuls souvenirs dont il a encore conscience sont ceux de son adolescence, de sa famille si ... spéciale, avec qui il vécu pourtant tant d’années. Comment savoir que, sous les traits si doux de sa mère, sous le sourire de bonheur de son père, se cachait un esprit tourmenté par l’envie de sang et de meurtre ? Sans s’en apercevoir, il vivait chaque jour sous le danger, car il semblait être le seul réellement encore humain.

C’est à 15 ans que sa vie prit un tournant tragique. Son père, Midley Keisler, était alors un personnage très connu et apprécié de la ville, et sa mère participait à ses éloges à ses cotés, en tant que «femme idéale» si l’on veut. Valerian n’était pas mit de coté, bien au contraire : le couple était heureux de montrer au combien ils aimaient leur fils, leur progéniture. Tout le monde les considérait comme la famille parfaite, même si derrière cette image se cachait une réalité bien plus dure à accepter.

C’était un - beau - jour de pluie, le garçon s’était dépêché de rentrer au domicile pour ne pas finir totalement trempé, faute d’avoir oublier de s’équiper d’un parapluie ! Comme un enfant modèle, il retira ses chaussures avant d’entrer, toqua deux fois à la porte puis se faufila à l’intérieur, en alertant sa mère de sa présence. Cependant, personne n’était là pour l’acceuillir. Il ne s’inquiéta pas, sa mère n’était pas toujours à son chevet, c’était compréhensible. Cependant, le silence qui jusque là régnait en maître fut brisé par quelques «grognements» assez sourds, comme ceux d’un animal rassasié de sa faim, consolé par la chair qu’il vient de dévorer : le son provenait de la cave, et s’intensifiait ... Un scénario de film d’horreur ! Doucement, avec prévoyance, Valerian entrouvrit la trappe qui donnait sur un escalier en bois pourris par l’âge, et il descendit après avoir avalé une dose de courage ... Et ce qu’il vit fut bien digne d’un scénario de film ; son père, sa mère, autours du cadavre de leur majordome, noyé dans son sang qui semblait attirer les deux adultes. Ils eurent tout les deux le même réflexe, et dirigèrent leur regard en direction de celui qui venait de percer leur secret. Valerian, la respiration ankylosée, regardait toujours la scène de ses pupilles olives, se sentant totalement impuissant. Il n’eut pas à réfléchir bien longtemps pour comprendre qu’il fallait courir, c’est ce qu’il fit donc ... Mais à peine eut-il atteint le porche du manoir que le fuyard fut rattrapé par le bras, n’ayant plus aucune chance de fuir. Était-ce la fin pour lui ? Surement pas, son heure n’était pas encore arrivée. A son plus grand étonnement - quoique, pouvait-il être plus étonné que par la précédente découverte ? - l’un s’écroula au sol, sans vie. Le second n’eut pas le temps de détourner la tête, une balle lui avait perforé la cervelle. Les deux carcasses se vidèrent alors de leur sang, sous les yeux ahuris du garçonnet. Il trouva la force de lever les yeux, aperçut une vague silhouette d’homme, puis évanouie suite à cette série d’évenements plus que choquants.

Lorsqu’il reprit conscience, il se trouvait dans un lit assez confortable, dans une pièce qu’il ne connaissait pas, dans un lieu qu’il ne connaissait pas, entouré de personnes qu’il ne connaissait pas. Encore sous le choc, il ne put leur adresser un seul mot, et se contenta d’écouter leur échange de paroles. D’après leurs dires, l’endroit ou il se trouvait n’était autre que l’Académie Cross, lieu ou les vampires et les hommes vivent en communauté - ou du moins, essaient. Autrefois, le concept d’unir les humains aux vampires s’était voué à l’échec, mais désormais, une nouvelle tentative était en cours. Valerian resta quelques jours, puis quelques mois, et depuis lors, le jeune homme fut forcé (par respect envers celui qui l’avait sauvé & emmené dans cet endroit) de rester en tant que lycéen, bien que toutes ses pensées penchent vers la rédemption des vampires.

Aussi, lorsqu’il apprit qu’un groupe d’humains connus sous le nom «d’hunter» refesait surface depuis peu, il décida de les rejoindre, non pas que dans le but d’exterminer toutes les créatures de la nuit, aussi et surtout pour retrouver la personne qui lui sauva la vie, ce jour-ou toute sa vie bascula ...